Et si Roméo et Juliette n'étaient que des personnages de...
Histoire
La journée de la femme respire le greenwashing social
Des initiatives commerciales pour le moins maladroites et surtout illégales
A force de vouloir proposer des actions commerciales sans trop réfléchir aux valeurs véhiculées par celles-ci, des entreprises prennent des initiatives sujettes à controverse. Pour preuve, les critiques émises auprès de plusieurs marques et enseignes pour avoir discriminé les hommes à l'occasion de la journée de la femme.
Ainsi, quand l'enseigne GAMMA propose une réduction de 20% uniquement aux femmes, quand Thalys propose à toutes ses clientes d'acheter
un titre de transport pour la modique somme de 8 euros, ces marques organisent une discrimination qui repose sur le genre. Et, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) confirme qu’il n’est pas légal d’octroyer des réductions uniquement aux femmes.
Quand bien même l'enseigne ferrait-elle référence à des conditions différentes reprises sur son site, elle a, en proposant un message réducteur suggéré qu'il s'agissait d'une discrimination. Selon l'agence BELGA, Thalys a d'emblée fait savoir qu'elle ne modifierait pas son offre
promotionnelle. La société de transport ferroviaire précise que
l'action a pris fin vendredi à 15h00. Non pas à la suite de la mise en garde de
l'Institut, mais parce que la promotion a connu un large succès !
Parfois même, le danger réside dans la mise en scène du message. dans le journal flamand De Morgen (édition spéciale dont la rédaction a été confiée uniquement à par des femmes), l'enseigne Spar souhaite une agréable journée de la femme dans une annonce où seules des femmes en tablier apparaissent.
Maladresse ou stratégie de marketing viral ? Difficile de répondre mais, dans un cas comme dans l'autre, peu de respect de la gente féminine.
Peu de respect de la femme et de la loi
Étonnante, la réaction initiale des marques qui déclare qu'il ne s'agit de de discrimination. Oubliant sans doute qu'elles ne sont pas habilitées à constater l'existence ou pas d'une discrimination dans leur chef mais que c'est le rôle de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH).
Choquantes, ces pratiques qui véhiculent une image de la femme réductrice. Une consommatrice compulsive prête à dépenser !
Naïveté sans doute de la part de marques qui oublient, encore très souvent que le consommateur du XXI è siècle exige des valeurs, du respect et du sens à donner aux produits. Dommage que si peu de marques le comprennent !