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Histoire

Croire les sondages ou les stéréotypes ?

05/09/2012
Quand une étude déclare tout et son contraire, la notion de validation prend tout son sens. A chacun de s'interroger et de décoder les informations fournies par les médias.

2 heures 30 de ménage par jour pourraient réduire le risque de cancer du sein de 6%

Tel serait le résultat de l'étude du Cancer Research au Royaume-Uni menée auprès de 257 805 femmes à travers l’Europe et parue dans le International Journal of Cancer comme le révèlent certains journaux ou sites Internet sous un titre éloquent : " Cancer du sein: 2h30 de ménage par jour abaisse le risque". Plus sérieusement, il ne s'agit pas de vanter la nécessité des travaux ménagers bons pour la santé auprès de la population féminine, un stéréotype récurrent,  mais de pratiquer un exercice physique modéré. La marche ou le jardinage peuvent ainsi se substituer aux travaux ménagers. En décodant le titre - racoleur - de certains média, le lecteur est vite conditionné à voir rejaillir ses propres stéréotypes : le ménage est réservé aux femmes. Toujours en décodant le titre, peu de personnes consacrent 2 H 30 quotidiennement à l'entretien de leur habitation à moins d'habiter un château ou d'être un maniaque du plumeau.
 
 

Manger bio, ça ne rend pas sympa !

Une étude publiée par le Social Psychological and Personality Science et réalisée par Kendal Eskine de l'Université de La Nouvelle-Orléans en Louisiane montrerait que les consommateurs de produits bios seraient prétentieux et intolérants à en croire le titre de certains journaux.

L'étude demandait en fait à 60 personnes d'observer différents produits (bios et non bios) et d'évaluer des situations moralement répréhensibles ou de mesurer le temps que ces personnes passeraient auprès de quelqu’un qui aurait besoin d’aide. Les résultats concluent au fait que les gens qui ont été exposés aux produits bio ont eu un jugement beaucoup plus dur que les autres ou passeraient moins de temps auprès des personnes qui ont besoin d'aide. De là à conclure, comme le chercheur le fait que "Etre exposé à de la nourriture bio augmente leur estime d’eux-mêmes et ils finissent par devenir un peu des goujats" est une conclusion hâtive et inexacte.

Des études : oui mais pour quoi faire ?

De nomrebuses études peuvent affirmer tout ou son contraire. Souvent, il est nécessaire non seulement de comprendre la méthodologie développée et les raisons du commanditaire pour pouvoir comprendre et en interpréter les recommandations.
Le danger provient souvent du fait que des médias, par une analyse trop rapide de l'information ou la recherche du scoop n'hésite pas à simplifier, relayer sans réelle analyse des propos (d)étonnants.De plus, un résultat, tout scientifique soit-il exige d'être confirmé à plusieurs reprises et doit pouvoir se reproduire dans les mêmes conditions d'analyse. Il ne restera probant que jusqu'à preuve du contraire. D'où la nécessité de disposer de l'information nécessaire à comprendre l'intérêt poursuivi par le commanditaire de l'étude et des éléments qui permettront de valider l'approché méthodologique.
 
A défaut, il ne nous reste à espérer qu'une étude affirme qu'un homme qui fait le ménage rend sa femme plus heureuse ou que les consommateurs bios sont tellement heureux qu'ils irradient de bonheur auprès de personnes qui ont besoin d'aide et que ces derniers n'ont plus besoin d'aide !
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