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Distribution : Gérer le parking

15/08/2012
Comment Lidl a mise en place un système global d'accès pour réserver l'aire de stationnement à sa clientèle, éviter l'utilisation des places par les non-consommateurs et éliminer les voitures ventouses.

Le retour des magasins au cÅ“ur des villes s'accompagne d'un problème majeur: celui du stationnement. Certes, les enseignes, et principalement les hard discounters, se dotent de parkings mais elles doivent lutter contre les « squatters ». Ces automobilistes occupent des places sans entrer dans la surface de vente, limitant donc d'autant les possibilité de stationnement des clients. Résultat, la clientèle déserte le magasin, car elle ne peut plus trouver de place pour se garer. « Quand nous achetons ou louons un terrain pour construire un parking nous n'apprécions pas qu'il soit squatté du matin au soir. Car le panier moyen passe du simple au triple entre le piéton et l'automobiliste », affirme un responsable de Lidl France. Le hard discounter a donc confié à Ero Industrie le soin de trouver une solution sur un magasin test, celui de la Pointe-Rouge à Marseille, créé en 2000. Les trente emplacements de parking de cette surface de 700 m2 bénéficient d'une gestion pointue des entrées et des sorties. « À la Pointe-Rouge, il n'existait aucun système pour éviter aux véhicules de se garer. Habituellement, nous mettons une barrière avec une caisse automatique. Mais ici, nous voulions réserver les emplacements aux clients et non encaisser de l'argent. Nous avons donc proposé une solution plus légère », explique Claude Gozlan, directeur commercial d'Ero Industrie.

Un rôle dissuasif

À l'entrée du parking, le client prend un ticket. Ceci déclenche trois solides bornes escamotables. Cette opération s'appuie sur un système de feu bicolore pour éviter les accidents. Après ses achats, le client présente son ticket à la caissière. Si le temps écoulé est inférieur à une heure, le stationnement est gratuit. En cas de dépassement, le client doit se diriger vers une caisse automatique située à l'intérieur du magasin pour s'acquitter du paiement.

Une fois sa voiture récupérée; il introduit son ticket dans un lecteur actionnant trois autres bornes escamotables à la sortie du parking. Parallèlement, une barrière lourde se ferme derrière lui constituant un sas empêchant d'autres véhicules de franchir l'obstacle. L'ensemble représente pour l'enseigne un investissement de 60.000 euros.

Après une saison d'été, la fréquentation s'est améliorée. Le coût du parking (10 euros de l'heure), hors franchise d'une heure, joue son rôle dissuasif : laisser l'aire de stationnement aux clients. « La caisse automatique ne rapporte rien et c'était bien l’objectif », souligne le directeur commercial d'Ero Industrie. Même si Claude

Le problème de parking sauvage s'avère pourtant récurrent sur son parc.
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