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Deux siècles de régimes : ceux qui marchent, ceux qui échouent

20/10/2013
L'analyse de la littérature scientifique permet de comprendre les choix des nutritionnistes en matière de régimes.

Pendant près de 150 ans, du début du dix-neuvième siècle jusqu’à la fin des années 1960, médecins et scientifiques ont été d’accord pour affirmer, preuves à l’appui, que le seul moyen efficace de maigrir, c’est de manger moins de pain, pâtes, riz, pommes de terre, sucre. Entre 1943 et 1952, des chercheurs de Stanford, Harvard, Chicago, Cornell, publient indépendamment une série d’articles sur l’obésité et les moyens de la traiter. Tous ces régimes se ressemblent. Ils interdisent invariablement sodas, sucre, miel, sucreries, fruits au sirop, gâteaux, tartes, biscuits, pain, pommes de terre, pâtes, céréales du petit déjeuner.

Vers le milieu des années 1960, c’est le règne des calories. On se met à croire que le corps fonctionne comme une chambre à air : s’il rentre plus d’air qu’il n’en sort, la chambre à air augmente de volume. Si le corps reçoit plus de calories qu’il n’en brûle, lui aussi grossit.

Mais au début des années 1970, changement de cap: les nutritionnistes vont soudain défendre l’idée que ce sont les calories et/ou les graisses qui sont responsables du surpoids. Pour maigrir, disent-ils alors « il faut manger moins gras » et «consommer des féculents à chaque repas.» Une stratégie perdante.

Oubliant un siècle et demi de recherches, les nutritionnistes se convertissent alors à un raisonnement simple:

  • 1 gramme de graisses apporte 9 calories (kcal)
  • 1 gramme de glucides 4 calories seulement

En diminuant les premières et en les remplaçant par les deuxièmes on doit forcément stocker moins de calories, donc maigrir.

Sur ce principe simple mais erroné ont été élaborées les fameuses recommandations officielles visant à manger «moins gras », et « des féculents à chaque repas », qui sont suivies par des dizaines de millions de personnes.

Ces recommandations, qui méconnaissent l'histoire de l'évolution humaine (absence totale d'une consommation de féculents au cours des 7 millions d'années d'histoire de l'humanité), mais aussi la physiologie (conversion en graisses des glucides à index glycémique élevé via une production importante d'insuline) et les données scientifiques récentes (études établissant sans équivoque l'intérêt de diminuer les aliments à index glycémique élevé), sont en partie responsables de l'augmentation ces dernières années des cas d'obésité et de diabète dans la population.

Aujourd’hui, les spécialistes conseillent de manger variés, de privilégier les aliments de qualité et de limiter les mauvaises graisses, les sucres rapides et les aliments à index glycémique élevé. A ce titre, une perte de poids sur le long terme ne peut s’envisager que dans le cadre d’une alimentation équilibrée.

Source : Thierry Souccar

 

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