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Mondialisation et distribution
S'il y a une leçon à tirer du « global retailer report », l'étude d'Europanel sur l'internationalisation de la distribution, c'est bien qu'il reste de très fortes opportunités de croissance pour les champions de la distribution mondiale. Des opportunités géographiques d'abord. Car bon nombre de pays émergents peuvent être, en effet, considérés comme des terres quasiment vierges. Ainsi, la Chine, qui concentre 21 % de la population mondiale, n'accueille que 4 des . 12 champions de la globalisation. Et ces quatre groupes (Carrefour, Wal-Mart, Tesco et Auchan) s'accaparent seulement 3, 7 % des dépenses alimentaires des consommateurs chinois. Carrefour ne recueillant que 2,6 % des parts de marché en 2001. Encore ce pays est-il déjà défriché, ce qui n'est pas le cas de certains grands marchés, comme le Japon, ou de destinations prometteuses, comme la Russie. Deux pays où Carrefour et Wal-Mart, pour le premier, ou Auchan pour le second, font figure de pionniers. Par ailleurs, même dans les bassins de consommation très mâtures, il reste des îlots épargnés par la globalisation: la Suisse, où Carrefour est le seul distributeur étranger a tenter sa chance, mais aussi, plus surprenant, l'Italie. Les 3 français présents dans la Botte occupent moins de 9 % du potentiel alimentaire du pays. Une vétille qui explique l'intérêt récent d'enseignes comme Leclerc, ou les appétits croissants de la Fnac pour ce marché. Enfin, même dans les pays émergents, marqués par de fortes confrontations de groupes internationaux, comme la Pologne (9 enseignes, le record!) ou la Slovaquie (6), le terrain à conquérir reste important. Carrefour champion de la mondialisationAutre enseignement: on a beaucoup opposé Wal-Mart et Carrefour dans la course à l'internationalisation. À tort, pour le coordonnateur de l'étude Jean-Loup Guyot, car Carrefour a su s'imposer dans un grand nombre de pays étrangers avec une position de leader dans 13 des 31 pays étudiés (contre 5 pour Tesco et 4 pour Ahold). Une assise qui lui assure de confortables relais de croissance dans les années à venir, car dans la plupart de ces pays, le nombre de ses clients et leurs niveaux de fidélité sont très éloignés des scores de son marché domestique. Même chose en ce qui concerne les marques propres balbutiantes dans ces pays de conquête (2 % en Corée, 0,5 % en Pologne et en Slovaquie, etc.). Or on sait que leur développement est un facteur très sensible d'amélioration des marges.
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