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Merchandising : Rayon des vins effervescents

15/08/2012
L'association des vins effervescents AOC préconise une séparation des AOC et des cuves closes. Plus polémique, elle souhaite aussi un rééquilibrage entre les deux catégories au sein des rayons des grandes enseignes françaises.

Hormis peut-ĂŞtre la cave coopérative de Die et sa marque Jaillance, on ne peut pas dire que les producteurs d'AOC effervescentes aient réussi Ă  imposer leur nom, Ă  la différence des champenois ou des spécialistes de la cuve close. Au sein de l'association des vins effervescents AOC, on le concède: « La première clé d'entrée est la méthode d'élaboration, suivi de l'AOC. » Las!

Sachant que le plus souvent, ce sont les appellations qui jouent le rĂ´le de marque, la majorité des opérateurs partagent les mĂŞmes recommandations que celles de l'Association des vins effervescents AOC. Point clé: séparer les AOC des cuves closes. « pour le consommateur, ces termes ne veulent rien dire », rappelle Lionel Bailler, responsable marketing de Jaillance. Sa préconisation: clarifier l'offre afin d'éviter tout amalgame, surtout lorsque les deux familles de produits occupent les mĂŞmes créneaux de prix.

La principale pierre d'achoppement porte sur l'allocation d’espace entre les familles de produits. L'association des vins AOC effervescentes préconise de la calculer en fonction du chiffre d'affaires, l'idée étant d'opérer un rééquilibrage (50/50) entre les AOC et les cuves closes. Le ton monte. « Si l'on fait ça, cela revient Ă  ĂŞtre perpétuellement en rupture de stock sur les produits Ă  valeur faciale faible! », prévient Daniel JaĂŻmes, le directeur commercial de la Sorevi. « L'allocation d'espace, les distributeurs savent 1e faire. Le vrai problème, c'est plutĂ´t au niveau des consommateurs qu'il se pose et de 1a visibilité de l'offre ». LĂ  oĂą tout le monde se rejoint, c'est sur les indices régionaux de consommation. « 70 % des volumes de vente de mousseux sont réalisés au nord de la Loire », souligne Daniel JaĂŻmes. Lionel Baillet, chez Jaillance, le confirme. La marque en a d'ailleurs profité pour développer, en partenariat avec la société informatique Edits, un logiciel qui résout les problèmes de saisonnalité et de régionalisation du linéaire.

Pour ne citer qu'un seul exemple, lĂ  oĂą les ventes moyennes hebdomadaires d'un magasin parisien s'élèvent Ă  7 références de Clairette de Die, 14 crémants d'Alsace, 11 saumurs, dans l'est de la France; ces chiffres passent respectivement Ă  6, 114 (!) et 5... Convainquant, non ?

>Source : Bendaoud H., LSA n°1793, décembre 2002
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