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Histoire

Verona, Romeo et Giuletta, quand le romantisme fait vendre

15/08/2012
Et si Roméo et Juliette n'étaient que des personnages de légende ? Chuut ! Au coeur de Vérone, on y croit pour toujours. Il est vrai que le mythe attire les euros ....

Indissociable de la ville de Vérone en Italie du Nord, le drame de Roméo et Juliette est souvent associé Ă  William Shakespeare, mĂŞme s’il s’inspire d’un conte italien écrit par Masuccio Salernitano repris par Luigi Da Porto et du mythe de Pyrame et Thisbé, imaginé par Ovide (Les Métamorphoses).

 

 

 

  

Le drame

L’action dramatique est bien connue. Romeo Montecchi (Roméo Montaigu) et Giulietta Capuleti (Juliette Capulet) vivent une passion tragique suite Ă  la rivalité et aux divisions qui animent leurs familles respectives. Roméo défié par le cousin de Juliette, Tybalt, le tue et doit se résoudre Ă  l’exil après que les époux, mariés en secret, ne consacrent leur union. Désespérée, Juliette absorbe une potion qui lui donne l’apparence d’une morte. Roméo apprenant la mort de Juliette se suicide. Juliette se réveille et découvrant le cadavre de Roméo, l’embrasse et se suicide avec le poignard de Roméo.

 

L’utilisation commerciale du mythe

La ville de Vérone a utilisé le drame de Roméo et Juliette pour développer une large activité touristique et commerciale, mĂŞme si la légende relève très peu de la vérité historique. Shakespeare n'a jamais visité Vérone et l'histoire est une fiction tirée d'une nouvelle italienne de la fin du XVe siècle de Luigi da Porto, dans son Istoria novellamente ritrovata di due Nobili Amanti qui s'inspire elle-mĂŞme d’un conte italien écrit par Masuccio Salernitano

La maison qui n’existait pas

Aujourd’hui, en se baladant dans les rues de cette cité antique, aux comme au hasard de sa promenade, la Casa di Giulietta (Maison de Juliette) et le balcon oĂą les amoureux contaient fleurette. Mais la vérité historique est tout autre : il s’agit du balcon d’une ancienne auberge du XIIIème siècle.

Sous ce balcon, de nombreuses taches colorées laissent apparaĂ®tre des messages sur des bouts de papier oĂą des amoureux y écrivent leurs prénoms. Vu le succès rencontré, les autorités n’ont pas hésité Ă  préciser que toute personne susceptible de dégrader la façade est passible d’une amende.

Bien sĂ»r, il est toujours possible pour les amoureux de faire graver leurs prénoms dans la pierre, de visiter la pseudo-maison de Juliette ou d’acquérir l’un ou l’autre souvenir. Et pour gagner de l’argent, l’imagination est au pouvoir. Le principe : tout est payant. La tablier de cuisine Juliette, les maniques Juliette, les serviettes Juliette, la glace Juliette, les pâtes Juliette (et les pâtes Roméo), les petits gâteaux Juliette (et les petits gâteaux Roméo).

Dans la cour de l’auberge, sous le balcon, les produits dérivés (quincaillerie, gadget, objets touristiques et Ă  usage indéterminé) s’amoncellent Ă  cĂ´té de la statue de Juliette, le sein droit décoloré par la manie des touristes de caresser ce symbole de l’amour éternel.

 

La tombe taggée

Excentrée du centre ville, la tombe de Juliette se trouve sous le cloĂ®tre de San Francesco al Corso, Via del Pontiere. Vu l’intérĂŞt limité pour un tombeau, les graffitis décorent la crypte, les tags la tombe et une jolie rose en plastique donne Ă  l’ensemble un caractère très particulier.

Le romantisme récupéré

Faut-il s’en étonner quand on sait que toute cette histoire n’est sans doute qu’une (jolie) légende qui continue Ă  faire les beaux jours d’une jolie cité d’Italie.

 

 

 

 

 

Un succès commercial certain

Est justi latrix urbs haec et laudi amatrix, maxime de la ville de Vérone (Cette ville engendre la justice et aime l'éloge) fondée au 1er siècle avant Jésus Christ.

Six millions de touristes visitent chaque année ce centre historique et culturel aves ses superbes arènes. Les ruines romaines et les monuments médiévaux créent un ensemble harmonieux oĂą de nombreuses boutiques de luxe se son installées. Loin de l’époque des Scaligieri, les commerces de luxe d’aujourd’hui ont compris l’intérĂŞt d’installer une présence dans une ville oĂą tout est plus cher qu’ailleurs.

A cĂ´té du tourisme, la région est riche de ses échanges internationaux en matière de produits agricoles frais et transformés (30% des exploitations avicoles italiennes, 10% du secteur de la confiserie), son industrie de la chaussure, ses vins, ses vĂŞtements, le marbre et le papier Ă  imprimer.

En attendant les touristes continuent d’affluer et de traverser les rues piétonnes oĂą les boutiques de luxe offrent, en complément de cette visite romantique, des objets de luxe et de rĂŞve. De lĂ  Ă  succomber Ă  la tentation …

Le marché Ă  vocation touristique est un lieu de passage des touristes en route vers les sites historiques ou le légendaire drame de Roméo et juliette
Verona (Vérone) demeure une ville chère, très chère tant pour les produits de consommation courante (fruits et légumes) que pour les produits Ă  vocation touristique
L'ancien forum abrite un marché très touristique (Piazza delle Erbe) Ă  deux pas de la maison de Juliette
De nombreuses échoppes ont investi des bâtiments historiques leur donnant un cachet particulier
De nombreuses marques de luxe envahissent le centre ville. Six millions de touristes, cela se mérite tous les jours !
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