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Métavers : les questions demeurent

16/01/2022
Le projet de Métavers de Méta (Facebook) propose de créer un monde virtuel en 3D rempli d’avatars au sein duquel l’individu peut se divertir, commercer, dépenser et travailler. Quels en sont les dangers ?

La promesse est séduisante. Le consommateur va vitre dans un monde parallèle, tel que rêvé par Neal Stephenson dans "Le Samouraï virtuel" dès1992. Et l'intérêt des consommateurs y est bien réel  car les usages numériques qu'il propose se sont développés : réalité virtuelle, augmentée, visioconférence; commerce et jeux en ligne, blockchain...

Mais de nombreuses questions demeurent quand on parle du métavers. En voici quelques-unes  :

Tout d'abord, celle de l'intérêt à vivre dans un monde de substitution qui ne sert à rien, sauf à permettre à Méta (Facebook) d’accumuler des revenus supplémentaires par suite d’une consommation addictive. 

Ensuite, celles liées aux risques et effets pervers du système pointés par des experts sont nombreux : économie parallèle incontrôlable, schizophrénie digitale, augmentation des troubles psychiques, de la dépendance de consommateurs fragilisés rivés au produit, de la pollution par la multiplication des véhicules utilisés ou rejet de la responsabilité sur le consommateur individuel, les parents, l’école ou les pouvoirs publics. Et de la nécessité, de renforcer la responsabilité sociétale d’entreprises qui possèdent une réactivité et une détermination pour développer des stratégies efficaces et redoutables. A l'heure actuelle, Facebook n'a guère convaincu dans ce domaine.

Les questions technologiques sont bien réelles, nonobstant les risques de piratage informatique, de fraude, d'abus de position dominante et de règlementation. Pour crédibiliser la vie dans un univers interconnecté, l'avatar utilisé devra faire preuve de fluidité dans ses mouvements et être capable d'exprimer des émotions, de reproduire de manière réaliste les comportements humains. Pour garantir la fluidité de l'expérience, il faut réactualiser rapidement et régulièrement la vision de l'environnement. Possible, peut-être mais à quel coût environnemental ? Il faudra multiplier les réseaux, les centres de données et infrastructures terrestres sans doute incompatibles avec la limitation du réchauffement climatique. D'autant que la fabrication des objets numériques consomment des quantités importantes de matières premières.

La confiance dans ce monde virtuel est d'importance pour en garantir le succès. Les créations présentent dans ce monde virtuel n'échapperont pas aux lois du marché, à la propriété intellectuelle, aux transactions commerciales en cryptomonnaie et aux problèmes de validation. Les NFT (non fongible tokens), des jetons uniques dotés d'une identité propre pourront sans doute servir de titres de propriétés d’œuvres virtuelles. 

Qu'en sera-t-il de l'identité numérique des avatars qui "identifieront" les utilisateurs  ?  Disposeront-ils d'une carte d'identité "infalsifiable" ? Sans possibilité d'anonymat ? La ressemblance sera-t-elle régulée? Existera-t-il des frontières comme dans le monde physique, pour respecter certaines lois ?

Quelle sera la protection des données personnelles ? La présence de capteurs d'émotions vont développer l'exploitation publicitaire des données personnelles.

La question de l'accessibilité et de son prix doit aussi être réglée. De même que le droit qui règlementera ce monde virtuel.

Mais la question fondamentale n'est-elle donc pas de se demander si le Métavers en vaut la chandelle ? Qu'en sera-t-il des risques psychosociaux, d'addiction et de dépendance. Le Métavers va-t-il devenir l'opium du peuple de demain ?

Lire aussi :

Métavers, et si l'avenir devenait noir ?

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Horizon Worlds, le réseau social désiré de Marc Zuckerberg (Méta) 


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