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Les consommateurs et l'immobilier : les habitudes changent
Constat 1 : Impossible sans l’aide des parents
Les prix de l'immobilier ont tellement augmenté qu'une jeune ménage avec des revenus moyens ne peut plus se permettre d'acheter ou de construire s'il n'a pas le soutien financier des parents. La brique dans le ventre est toujours bien présente mais les moyens ne suivent pas. En cause, le prix élevé de l'immobilier, même si, sur le long terme, l'acquisition de sa propre habitation constitue un investissement intéressant et rentable. L'âge moyen pour acquérir un bien immobilier est passé de 31 ans en 2007 à 35 ans en 2012.
Constat 2 : Un appartement pour célibataire
250.000 Belges âgés de 20 à 34 ans vivaient seuls, selon les données 2010 du SPF Économie contre 226.000 en 2003. Les jeunes hautement qualifiés vivant seuls étaient 87.000 en 2003 et 104.000 en 2010, soit une augmentation de 20%. Cette tendance à vivre seul impacte le secteur immobilier et, notamment, le comportement d'achat de jeunes femmes souvent désireuses d'indépendance. Célibataires, disposant d'un emploi stable et d'un bon salaire, elles thésaurisent leurs premiers salaires. Après trois à cinq ans d'expérience professionnelle, elles investissent leur épargne dans un appartement.
Constat 3 : Une habitation plus modeste
Si les taux sont bas, les montants à investir sont élevés. En 2005, le prêt hypothécaire moyen avoisinait les 115 000 euros et permettait de financer l'achat d'un logement de 152 000 euros et d'investir plus de 30 000 euros dans la rénovation, selon la Confédération de la Construction.
Et les prix des habitations ont connu une croissance plus élevée que les revenus des ménages au point que beaucoup d'acheteurs ne disposent plus des liquidités pour rénover un bien nouvellement acheté. Conséquence : la politique urbanistique va conduire à la densification et au développement de surfaces plus petites : parcelles à bâtir plus modestes, logements plus petits.