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Histoire

Ecrire les mémoires d’un grand homme, un rêve pour un écrivain. D’autant quand ce personnage célèbre ne communique pas ou demeure un inconnu par les média. Et cela pourrait rapporter gros et rapidement. Songeur, William Marlow, écrivain, s’interroge en ce matin de décembre 1970… Son dernier roman, Falsification s’est bien vendu mais il voudrait gagner beaucoup plus. Et si, si je publiai la biographie d’Howard Hughes ? Ce milliardaire, à l’époque, une des plus grosses fortunes des Etats-Unis et du Monde, possède des compagnies aériennes, des casinos et des cinémas. Et surtout, il s’est retranché du monde depuis 1958.

A partir de cette idée toute simple, William Marlow va monter une escroquerie étonnante. D’abord, convaincre son éditeur, MacGraw-Hill. Pour cela il imite la signature d’Howard Hughes et remet Ă  son éditeur une lettre qui prouve que Hughes a demandé Ă  Marlow d’écrire sa biographie. Ensuite, s’assurer qu’il sera l’intermédiaire unique entre l’éditeur et Hughes. A cet effet, il précise que Hughes a donné comme consigne que seul Marlow sera l’intermédiaire. Dans le cas contraire, il annulera le tout. Enfin, demander une avance, pour lui, 150.000 dollars et 500.000 dollars pour Hughes. La somme est énorme mais les ventes du livre peuvent rapporter des millions et l’éditeur accepte. Ensuite, Marlow se met au travail. Récolter des informations publiques sur la vie de Hughes et puis broder, imaginer, créer, romancer la vie privée de Hughes. Et cela marche, au point qu’il demande Ă  nouveau une avance Ă  son éditeur, pas pour lui, mais pour Hughes. Et il négocie ferme : 800.000 dollars. L’éditeur se méfie et vérifie. Si les premiers graphologues confirment qu’il s’agit bien de l’écriture de Hughes, le FBI dénonce la falsification. Et puis, pourquoi c'est la femme de Marlow qui encaisse les chèques de Hughes ? Marlow ne se démonte pas. Il est vrai qu’Howard Hughes est connu pour ses excentricités et une de plus ou de moins, tout est possible. Quant aux graphologues, leur science n’est pas infaillible. Pour preuve, les premiers affirment le contraire du FBI. Et puis, Marlow remet Ă  son éditeur les 1.000 premières pages de la biographie. Et la vie privée de Hughes est vraiment passionnante. Un vrai roman !

Mais l’escroquerie est découverte car contre toute attente, Howard Hughes donne, dissimulé des journalistes, une conférence de presse oĂą il dénonce la malversation. Et le tribunal condamne William Marlow Ă  20.000 dollars d’amende et deux ans de prison. Il est vrai qu’il avait escroqué 1.750.000 dollars.

A sa sortie de prison, il a publié les mémoires de … William Marlow.

Devenir riche et célèbre en réussissant une escroquerie. Ce n’est guère moral ! D’autant que l’éditeur aurait dĂ» vérifier de manière plus stricte les informations fournies par William Marlow mais la confiance règne dans un monde économique oĂą l’attrait du gain conduit Ă  des dérapages fracassants.

Méfiez-vous des gens trop sĂ»rs d’eux-mĂŞmes. Un escroc est toujours sympathique …

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